Des dizaines de salafistes se sont rassemblés, jeudi soir, devant la morgue de l'hôpital Charles Nicole de Tunis, demandant qu'on leur livre la dépouille de Béchir El Golli, décédé quelques heures auparavant.
La famille du défunt, décédé suite à une grève de la faim de près de 2 mois, présentée elle aussi sur les lieux, a catégoriquement refusé que le défunt soit soumis à une autopsie. Elle veut seulement récupérer la dépouille au plus vite.
Vu le nombre de salafistes qui gonflait au fil des heures devant la morgue et la colère qui montait dans leur rang, la police s'est déployée sur les lieux, avec un renfort de l'armée.
Le défunt était incarcéré, soupçonné d'avoir participé à l'attaque de l'ambassade et de l'école américaines, le 14 septembre. Il a entamé une grève de la faim depuis le 21 décembre. Son état de santé s'est détérioré la semaine dernière et il a été transporté à l'hôpital dans un état critique.
L'avocat Nizar Toumi, chargé par la famille du défunt, envisage de porter plainte contre le ministère de la Justice qui n'a pas secouru le défunt à temps.
Z. A.