Les cheikhs salafistes Khamis Mejri, Khatib Idrissi, Abou Sahib Ettounissi, Mohamed Abou Bakr et Abdallah Ettounissi se rencontreront, aujourd'hui, à la Grande Mosquée de la Cité Ettadhamen pour déterminer leur position.
Au départ, cette réunion a été prévue à la mosquée Ennour de la Cité Khaled Ibn Al-Walid à Douar Hicher (Manouba), rapporte Arabesque TV. Mais les cheikhs ont, à la dernière minute, changé de lieu sans expliquer la raison.
Vu l'exiguïté de l'espace, les femmes n'ont pas, selon toujours notre source, droit d'assister à cette réunion au cours de laquelle les cheikhs vont revenir sur les derniers affrontements du 30 octobre entre leurs partisans et les forces de l'ordre à Douar Hicher, ayant fait des blessés dont le commandant de la Garde nationale Wissem Ben Slimane, 2 morts de leur mouvement (le muezzin d'une mosquée Aymen Amdouni et l'imam Khaled Karoui), ainsi que plusieurs arrestations.
Ces cheikhs appartenant au mouvement salafiste djihadiste ont prévu de soumettre une feuille de route à leurs partisans et de clarifier leur position avec les autorités.
Depuis l'arrestation samedi de l'imam Nasreddine Aloui qui a, sur un ton de menace, appelé, deux jours avant, en direct à la télévision Attounissia, au djihad en brandissant un linceul, les Tunisiens sont choqués et terrorisés. Le gouvernement semble avoir changé de position, surtout après le sit-in des forces de l'ordre qui réclament leur sécurité et une position claire quant au traitement des violences salafistes.
Depuis aussi l'attaque de l'ambassade et de l'école américaines le 14 septembre et les critiques fusant de partout contre le laxisme du gouvernement, qui a longtemps fermé les yeux sur l'activisme des salafistes djihadistes, le ministre de l'Intérieur Ali Lârayedh, n'ayant plus le choix, a décidé de reprendre la main sur ce dossier afin de mieux assurer la sécurité dans le pays.
Z. A.