Comme prévu, la «troïka» a fêté le 1er anniversaire du 23 octobre… en famille, l’opposition ayant préféré boycotter la cérémonie à l’Assemblée constituante.
«Aucun des députés du groupe démocrate n’est allé à l’Assemblée nationale constituante (Anc) pour les festivités du 23 octobre. Mais après la partie festive, on sera tous là pour continuer à travailler», a dit à Kapitalis l’élu Fadhel Moussa du Bloc démocratique.
Les élus d’Al Âridha ont boycotté, eux aussi, la fête et la coupole a semblé, ce mardi 23 octobre, presque vide. Les bancs sont occupés par des ministres et des élus d’Ennahdha, du Cpr et d’Ettakatol et quelques élus apparentés.
Au premier rang des invités, le président du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi, le véritable chef de l’Etat, l’ex-président de la République par intérim Foued Mebaza et l’ancien Premier ministre Rachid Sfar.
Et en l’absence, très remarquée, de l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, celui-là même qui a organisé les premières élections libres et transparentes dans l’histoire de la Tunisie, le 23 octobre 2011, avant de céder les rennes du pouvoir à la «troïka».
Après les discours du président de la république provisoire Moncef Marzouki et du chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, devant des travées à moitié vides – pour une fête, c’est vraiment triste –, le président de l’Anc Mustapha Ben Jaâfar s’est contenté de regretter l’absence d’un certain nombre de ses collègues. Il aurait sans doute mieux fait de s’interroger sur les causes de cette absence.
Z. A.