Les récentes déclarations de membres de l’Association des magistrats tunisiens (Amt) la concernant représentent «un délit de droit commun», estime l’Utica.Les récentes déclarations de membres de l’Association des magistrats tunisiens (Amt) la concernant représentent «un délit de droit commun», estime l’Utica.

Le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, centrale patronale) a dénoncé samedi, «la campagne tendancieuse» visant à discréditer une organisation nationale respectable et à l’impliquer dans «des différends qui lui sont étrangers» et ce après le mouvement effectué dans le corps des magistrats.

Y a-t-il un conflit d’intérêt?

Le bureau a dénoncé, dans un communiqué, les déclarations «irresponsables» faites par certains responsables de l’Association des magistrats tunisiens (Amt) et de l’Observatoire tunisien pour l’indépendance de la magistrature (Otim), notamment le juge Ahmed Rahmouni. Ce dernier, qui a vivement critiqué le dernier mouvement dans le corps des magistrats effectué unilatéralement et de façon régalienne par le ministre de la Justice Noureddine Bhiri, a déploré, au passage, que l’époux de Mme Wided Bouchammaoui, présidente de l’Utica, magistrat de son état, soit désigné pour diriger un pôle judiciaire spécialisé dans les affaires de corruption impliquant en majorité des hommes d’affaires membres de l’Utica. M. Rahmouni a vu dans cette désignation un conflit d’intérêt.

Confusion entre l’organisation et sa présidente

L’Utica affirme, dans son communiqué, que ces déclarations, publiées dans différents médias, prétendent que l’Utica «s’attelle à intervenir dans le processus de la justice transitionnelle au profit des hommes d’affaires impliqués» et que des plaintes ont été portées contre la présidente de l’organisation «alors que ces plaintes concernent, en fait, l’organisation», selon le communiqué.

Pour le bureau de l’Utica, il s’agit de fausses allégations qui constituent «un délit de droit commun», d’autant que les magistrats sont appelés à faire preuve «de neutralité, de réserve et à respecter les droits des justiciables».

Il a réaffirmé que l’organisation patronale «est une organisation syndicale nationale indépendance qui défend les intérêts des entreprises, de manière à servir l’économie nationale et l’intérêt général».

I. B. (avec Tap)