Selon le secrétaire général du Parti des Travailleurs, «d’après les pratiques d’Ennahdha, le parti-Etat, le risque de fraude est possible. Les citoyens ont de plus en plus peur et les valeurs de la république pourraient disparaître».
C’est ce qu’a déclaré, vendredi matin sur les ondes de ShemsFM, le militant de gauche Hamma Hammami. Qui a précisé que la mainmise sur les institutions publiques, les entreprises ainsi que les médias, et en l’absence totale jusqu’aujourd’hui d’une instance indépendante pour les élections, n'assurent pas les garanties d'une transition démocratique. Surtout que l’agenda politique d’Ennahdha est dénué de toute transparence ou visibilité, a-t-il souligné..
Selon M. Hammami, les citoyens ont commencé à en avoir marre et à avoir peur des pratiques d’Ennahdha qui a notamment placé des membres de son parti aux postes de gouverneurs et de délégués avec pour mission, non pour gérer les affaires publiques, mais, en tant que responsables d’un parti-Etat, de préparer les prochaines élections pour ce parti.
Hamma Hammami a indiqué, citant des associations œuvrant sur le terrain, qu'il y a grand retour à la pratique de la torture et qu’Ennahdha utilise les salafistes extrémistes pour faire régner la terreur dans le pays et profiter entre-temps pour placer, au nom de l'assainissement, ses hommes (qui ne sont que des anciens corrompus de l’ancienne dictature).
Et d’ajouter que «le fait que Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères ainsi que le chef du parti islamiste Ennahdha et autres ministres nahdhaouis affirment qu’ils vont gouverner le pays pour de nombreuses années est un danger. Ces déclarations irresponsables, je les qualifie de graves et qu’au-delà du risque de fraude, il peut y avoir un boycott électoral. Selon des sondages récemment effectués, le taux de participation va chuter de 43% et ceci est plus que grave, car il y a des procédés antidémocratiques qui se profilent dans le paysage politique», a-t-il précisé.
I. B.