Les manifestations antigouvernementales gagnent d’autres villes. Après Sidi Bouzid, Sfax, Mahdia, Sousse, Kasserine et Béja, des protestataires sont descendus aujourd’hui dans la rue à Menzel Bouzaiane, près de Sidi Bouzid.


 

Les manifestants, sortis lundi matin dans cette ville berceau de la révolution tunisienne, ont brandi des slogans hostiles au gouvernement Jebali ainsi qu’à l’ancien Premier ministre, Beji Caïd Essebsi et à son parti Nida Tounes.

Les manifestants, qui réclament la libération des 8 détenus pour avoir manifesté contre la coupure d’eau et d’électricité dans la région, exigent aussi plus d’intérêt de la part des autorités publiques et plus de programmes de développement et d’emploi.

Aujourd’hui, sur les ondes de Shems FM, le chef du gouvernement Hamadi Jebali, qui accuse l’Ugtt et des partis d’extrême gauche d’être derrière les manifestations à Sidi Bouzid, a demandé à la centrale syndicale d’«indiquer clairement sa position». «Il va y avoir en effet une révolution à Sidi Bouzid, mais elle vise le développement de l’investissement et non la chute du gouvernement», a-t-il ajouté.

Hier soir, des citoyens ont fait une marche à Mahdia en guise de soutien aux habitants de Sidi Bouzid. La veille, d’autres mouvements du genre ont eu lieu à Sousse. Et d’autres villes.

Ce soir, une grande manifestation aura lieu au centre-ville de Tunis à l’occasion de la fête nationale de la femme pour appeler au respect des acquis de la femme tunisienne, menacés par les nouvelles législations proposées par les élus du mouvement islamiste Ennahdha.

I. B.