Plus que les explications ridicules des évènements de Sid Bouzid par les dirigeants d’Ennahdha, c’est le silence assourdissant de leurs alliés du CpR et d’Ettakatol qui est inquiétant.


Que les dirigeants d’Ennahdha notamment le ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh, le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem et le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi, disent n’importe quoi à propos des manifestations de Sid Bouzid qui seraient du fait des mouvements d’extrême gauche, des syndicalistes de l’Ugtt, d’ex-Rcd et même des vendeurs d’alcool et de zatla (drogue), cela n’est pas étonnant.

Quand on a échoué à tenir ses promesses électorales, on ne recule pas devant le ridicule pour justifier cet échec.

Ce qui est étonnant en revanche, c’est le silence assourdissant- et sans doute gêné- des deux alliés d’Ennahdha, le CpR et Ettakatol et de leurs leaders respectifs, les ex-militants des droits de l’Homme, président de la république Moncef Marzouki et Mustapaha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (Anc). Ne pouvant condamner la répression des manifestants par les forces de l’Ordre dont ils sont complices du fait de leur appartenance à la coalition gouvernementale ni partager la position ridicule benalienne des dirigeants d’Ennahdha, M.M Ben Jaâfar et Marzouki, ainsi que leurs partis se sont murés dans un silence qui en dit long sur la gêne qu’ils ressentent mais aussi de leur manque de courage pour ne pas dire de leur lâcheté.

Zohra Abid