Selon le ministre des Affaires religieuses, certains auteurs des violences ayant lieu récemment dans certaines mosquées, appartenaient au Rcd, le parti dissous. Accusation qui reste sans preuve…
Selon Noureddine Khademi, qui parlait lors d’un point de presse, mercredi, au palais du gouvernement à la Kasbah, «l’homme qui a utilisé une arme blanche dans la mosquée à Ghardimaou a été identifié. Il s’agit d’un marchand d’alcool qui roulait depuis 2006 pour le Rcd de Ben Ali et qui vient de se convertir au salafisme tout en continuant son activité».
Le ministre a notamment déploré la montée des violences dans des dizaines de mosquées où les salafistes veulent imposer leurs rites en usant de la force et même d’offenses à Dieu.
«Les mosquées sont ouvertes à tous les croyants par-delà leur doctrine ou appartenance politique. Et elles ne sont pas faites pour se restaurer ou pour être utilisées comme des dortoirs», a précisé le ministre.
Selon lui, les mosquées sont gérées par le ministère des Affaires religieuses et personne n’a le droit d’y intervenir et remplacer les autorités de tutelle.
Quelqu’un a-t-il remarqué que c’est exactement ce que prônait le dictateur Ben Ali (laisser les mosquées à l’abri de l’activisme religieux!) et que les islamistes du parti Ennahdha critiquaient alors avec virulence.
Qu’est-ce qui a changé entre-temps sinon qu’Ennahdha est aujourd’hui au pouvoir et qu’il veut, aujourd’hui, contrôler les mosquées pour son propre compte et sa propre propagande, comme le faisait hier le Rcd.
A bon entendeur…
I. B.