Dans un communiqué publié samedi sur sa page officielle Facebook, le ministère de l’Intérieur précise qu’aucune manifestation n’a été autorisée pour dimanche à Tunis.
Depuis quelques jours, des représentants des la société civile appellent sur les réseaux sociaux à une manifestation dimanche à l’avenue Habib Bourguiba au centre-ville de Tunis pour demander la démission du gouvernement Hamadi jebali dont le bilan est jugé catastrophique.
Dans son communiqué de samedi, le ministère précise: «Suite aux appels partagés sur les réseaux sociaux, le ministère indique qu’il n’a délivré aucune autorisation pour le 5 août. Et que ceux qui ont programmé de manifester à l’avenue Habib Bourguiba seront traités selon la loi».
Ces mots résonnent comme un avertissement : la matraque, les bombes lacrymogènes et peut-être aussi les milices d’Ennahdha seront là pour souhaiter la bienvenue aux éventuels manifestants qui oseront défier les décisions de «Ben» Ali Laârayedh. La démocratie tunisienne est en marche : seuls les salafistes et les extrémistes religieux ont désormais le droit de semer l’anarchie dans le pays.
Z. A.