«La révolution n’est ni religieuse, ni laïque. Elle a été déclenchée pour la dignité et les libertés», a indiqué, mardi, Moncef Marzouki, renvoyant dos-à-dos les islamistes et les modernistes, qui polarisent la vie politique tunisienne.
Jouant au rassembleur, tout en se démarquant aussi bien de ses alliés d’Ennahdha, qui l’ont fait «roi», que de sa famille naturelle de la gauche centriste, le président de la république provisoire continue de se positionner en perspective des éventuelles prochaines élections présidentielles.
L’avenir nous dira si sa stratégie est la bonne ou si elle risque de lui aliéner les partisans des deux grandes tendances qui polarisent (et divisent) la scène politique nationale.
«Le dialogue des religions est la meilleure voie pour transcender les différences, régler les conflits et instaurer une relation saine entre les religions et plus particulièrement entre l’islam et le christianisme», a également expliqué M. Marzouki, lors d’une conférence, mardi à Tunis, sur «la religion dans une société en transition: comment la Tunisie interpelle l’Occident?».
«La parfaite compréhension des nobles préceptes de l’islam, a estimé le président de la république, devrait nous éloigner du dogmatisme, du fanatisme, des préjugés et des idées préconçues qui empêchent l’instauration d’un dialogue réel et fertile entre les mondes occidental et islamique».
La conférence a été organisée, les 18 et 19 juin à Tunis, à l’initiative de la fondation Oasis pour le dialogue des religions et des civilisations.
Créée en 2004, cette fondation œuvre à la promotion de la connaissance réciproque et à la rencontre entre le monde occidental et le monde à majorité musulmane.
I. B. (avec Tap).