C’est Saber Ragoubi, condamné à mort dans l’affaire du groupe terroriste de Soliman amnistié après la révolution, qui dirigerait, mardi, les agitations salafistes à Sousse.
C’est, en tout cas, ce qu’avancent certaines sources à Sousse, ajoutant que deux des jeunes salafistes arrêtés ont affirmé, lors de leur interrogatoire par la police, que Saber Ragoubi était parmi les dirigeants du groupe qui s’est attaqué à des postes de police et d’autres bâtiments publics et privés à Sousse. Information que Kapitalis n’a pas pu confirmer par une source autorisée au ministère de l’Intérieur. Et que nous publions avec toutes les réserves requises.
Saber Ragoubi a été condamné à mort en Tunisie après avoir été reconnu coupable d’infractions liées à la sécurité nationale et au terrorisme. Le jeune homme, qui n’a cessé de clamer son innocence, n’a pas bénéficié d’un procès équitable et il a été déclaré coupable sur la base d’«aveux» qui, selon son témoignage, lui ont été arrachés sous la torture.
Saber Ragoubi a été arrêté en même temps que 29 autres hommes en décembre 2006, dans les environs de Soliman, une ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Tunis. Ils ont été inculpés d’infractions liées au terrorisme, notamment de complot en vue de renverser le gouvernement et d’appartenance à une organisation terroriste. Malgré leurs dénégations, ils ont été déclarés coupables au terme d’un procès jugé «inique» par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International. Saber Ragoubi est le seul d’entre eux à avoir été condamné à mort. Mais il a été amnistié au lendemain de la révolution. A-t-il repris depuis son activisme?
I. B.