Le Maghreb des films, qui se tiendra du 16 au 23 octobre à Paris, programmera un spécial Tunisie, avec une série de films nouveaux et d’autres plus anciens.
Des extraits du film ‘‘Dégage’’ de Mohamed Zran et le film ‘’Plus jamais peur’’ de Mourad Ben Cheikh, premiers longs métrages réalisés sur la révolution, seront projetés à cette occasion.
L’Association des cinéastes tunisiens (Acr) indique dans sa lettre d’information qu’une sélection de trois films tunisiens récents a été retenue dont ‘‘Les palmiers blessés’’ de Abdellatif Ben Ammar (2010), ‘‘Le royaume des fourmis’’ de Chawki El Mejri (2010) et ‘‘Séparations’’ de Fethi Saidi.
Un hommage sera rendu à la cinéaste tunisienne Selma Baccar, avec la projection de ‘‘Fatma 75’’ (1976), ‘‘La danse du feu’’ (1995), ‘‘Fleur d’oubli’’ (2005), ainsi que d’un documentaire en cours sur la Libye.
Le réalisateur Nacer Khémir sera également à l’honneur. Cinq de ses films seront projetés à savoir ‘‘Bab Aziz le prince qui contemplait son âme’’ (2005), ‘‘Le collier perdu de la colombe’’ (1990), ‘‘Les baliseurs du désert’’ (1984), ‘‘Histoire du pays du Bon Dieu’’ (1976) et ‘‘En passant avec André Miquel’’ (2011).
Le court métrage ‘‘Vivre’’ de Walid Tayaa (2010) est aussi retenu pour la manifestation. Dans le cadre du cycle Musiques en images, dont l’idée est d’honorer également les films à thématique musicale, le Maghreb des films proposera un autre film de Walid Tayaa, ‘‘Les passionnés (Moi el Issaoui)’’. Il s’agit d’un film documentaire sur les disciples de la confrérerie de la Issaouia en mettant en lumière l’émotion et la ferveur soufie qui se traduit par la musique, le chant, la poésie, la danse et la transe.
La séance d’ouverture qui se tiendra à l’Institut du monde arabe (Ima) sera marquée par la projection du film ‘‘Goha, le simple’’ (1957) de Jacques Baratier. Cette avant-première du film restauré par le Centre national du cinéma (Cnc, France), est le premier film produit par la jeune Tunisie indépendante. Adapté d’un récit ancestral, mis en scène par Georges Schéhadé, il est aussi le premier long métrage ayant réuni, pour la première fois à l’écran, Omar Sharif et Claudia Cardinale. La projection de ce film sera précédée de deux courts et de quelques extraits d’un film perdu (des années 20), signés du pionnier du cinéma tunisien, Albert Samama Chikli, également restaurés par le service des archives du film du Cnc.