Souad Kamoun Chouk, docteur en sciences de gestion (gestion des systèmes d’information), vient de publier aux éditions Sahnoun, à Tunis, un essai en arabe intitulé ‘‘Notre révolution entre raison et émotion”.
L’idée du livre est née le 14 janvier 2011 et elle a grandi avec les évènements qui ont suivi la fuite de l’ex-président et la mise en place des premiers éléments de la transition politique en Tunisie. «Comme toute révolution ayant comme première impulsion l’émotion, la révolution tunisienne a besoin de la raison pour construire un nouveau système sociopolitique répondant aux aspirations du peuple», explique Mme Kamoun Chouk. Son livre à la fois historique, culturel et éducatif, «interpelle la raison sans faire abstraction de l’émotion», comme elle l’explique. C’est, ajoute-t-elle, une invitation à «interroger l’histoire pour en tirer les enseignements utiles», «acquérir une culture politique qui permet de faire face à la manipulation pour une appropriation juste des pratiques démocratiques et apprendre à changer en vue d’une participation effective à l’œuvre de reconstruction».
Le livre est écrit dans une langue simple et accessible de manière à lui assurer la plus grande diffusion d’autant que l’auteure a cédé ses droits à l’association “Génération Jasmin” active dans les domaines du développement économique, l’information politique, l’aide sociale et la promotion de l’image de la Tunisie.
Mme Kamoun Chouk est enseignante à l’Université de la Manouba (Esct) et chercheuse affiliée à Ens Cachan. Elle est auteure de plusieurs publications scientifiques en langues française et anglaise dans le domaine des systèmes d’information plus particulièrement dans celui de la veille stratégique et de l’intelligence économique et territoriale.
Son premier livre, publié en 2008 par le Centre de publication universitaire tunisien (Cput) s’intitule : “Veille stratégique: comment amorcer le processus?”. Il propose une méthode d’amorçage d’une attention à l’environnement dans un contexte où la gestion est plus adaptative qu’anticipative et traite de la problématique du changement organisationnel. L’auteur a mené depuis 1980 une longue carrière en entreprise et ce, jusqu’en 2009 où elle a rejoint l’université. Elle est également active dans la société civile et s’est impliquée surtout dans des activités liées à l’éducation, aux troubles de l’apprentissage et la dyslexie, et à la violence fondée sur le genre.