Yamen Manai publie aux éditions Elyzad, ‘‘ La sérénade d’Ibrahim Santos’’, un conte sur les déboires d’un village mis à mal par la dictature. Surprise : l’action ne se passe pas en Tunisie!


L’action du conte se déroule en effet dans la bonne ville de Santa Clara, celle qui produit le meilleur rhum du pays, où personne n’est au courant de la révolution que le dictateur Alvaro Benitez a menée il y a une vingtaine d’années.
Les habitants vivent et cultivent au gré des sérénades d’Ibrahim Santos, musicien météorologue. Alors forcément, l’intrusion des troupes armées révolutionnaires, et plus encore, l’arrivée d’un jeune ingénieur agronome brillantissime, vont quelque peu bousculer les habitudes...
Dans sa préface, Yamen Manai écrit: «En octobre 2007, j’ai décidé de rendre à ma façon le bras d’honneur que Big Brother m’adressait avec son sourire de joueur de flûte depuis son portrait partout affiché, et j’ai entamé l’écri¬ture de ‘‘La sérénade d’Ibrahim Santos’’. (…) Je ne sais quel accueil aurait eu ce livre si le pays était toujours entre les mains de Bonnie and Clyde. Mes angoisses ont été réduites en cendres par le sacrifice d’un homme puis balayées par la révolte populaire.»
Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai vit à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l’information. Son premier roman, ‘‘La marche de l’incertitude’’ (Elyzad, 2010), a reçu en Tunisie le Prix Comar 2009, en France le Prix des Lycéens Coup de Soleil 2010.