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Après le succès d'''Al-Kalimat'' et de ''Doc à Tunis'', Ness el Fan nous propose la 13e édition de ''Tunis Capitale de la Danse'', un événement célébrant le continent africain.

Par Fawz Ben Ali

L'événement, qui a lieu du 1er au 4 mai, dans différents espaces culturels de la capitale (4e Art, Mondial, Rio, Théâtre Municipal), est conçu et dirigé par la chorégraphe Syhem Belkhoja, avec le soutien de l'Institut Français de Tunis (IFT).

Des artistes danseurs et chorégraphes sont venus de différents pays du continent africain pour partager leurs dernières créations chorégraphiques et leur passion pour la danse.

La première journée a été des plus festives et l'art de la rue (Street Art) était à l'honneur.

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Syhem Belkhoja, au premier plan, reçoit les félicitations du public. 

En effet, le public qui se trouvait devant le Mondial était agréablement surpris de découvrir un spectacle de danse non pas dans la salle mais en plein air et en «free-style», transformant la rue Ibn Khaldoun en une piste de danse où les jeunes et les moins jeunes ont dansé sur les tubes les plus rythmés du moment (''Alors on danse'', ''Waka Waka'', ''Gangam Style''...), sur des chansons tunisiennes populaires et même sur les cadences d'''El-Hadhra'', le chant liturgique bien de chez nous.

Le spectacle, assez inattendu, a égayé la rue et attiré la curiosité des passants comme celle des commerçants, dont certains ont été transportés par l'ambiance joviale qui régnait au point de rejoindre, en toute spontanéité, la foule pour participer à cette danse collective, sous les yeux brillant de fierté de Syhem Belkhoja.

Le show s'est poursuivi à l'intérieur de la salle avec deux excellents spectacles tunisiens : ''A jour...'' du chorégraphe Selim Ben Safia et ''Salle d'attente'' de Wael Merghli.

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Une ambiance jeune, joviale, festive et énergique.

Ces deux spectacles ont prouvé que la danse est loin d'être un simple mouvement corporel, mais un moyen aussi expressif que tout autre art, ayant le pouvoir d'aborder des sujets de haute importance, comme l'a fait le premier spectacle ''A jour...'', qui, dans un décor minimaliste et avec des univers sonores différents, a su exposer le thème principal : une Tunisie à la limite de la schizophrénie.

Le public a été charmé par ces performances de haut niveau. Ce qui ne peut que nous donner espoir dans l'avenir de la danse en Tunisie grâce ces jeunes chorégraphes talentueux et plein d'idées et d'énergie.

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