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Un rassemblement de soutien aux journalistes tunisiens otage en Libye a eu lieu, vendredi 9 janvier 2015 à Tunis, à l'appel du syndicat des journalistes.

Par Yüsra N. M'hiri

Des journalistes, soutenus par des personnalités politiques, des activistes et des artistes se sont rassemblés, aujourd'hui, devant le théâtre Municipal de Tunis, pour appeler à la libération de Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, journalistes de First TV, détenus en Libye depuis le 8 septembre 2014.

Les manifestants ont brandi des pancartes appelant au respect de la liberté d'expression et de la presse et d'autres sur lesquelles ont peut lire «On est tous Charlie», par allusion à l'hebdomadaire français ''Charlie Hebdo'', qui a été la cible d'une attaque terroriste mercredi 7 janvier 2015, ou encore «On est tous Sofiane et Nadhir». Ils ont scandé des slogans condamnant le terrorisme et à toute forme d'extrémisme religieux.

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«Nous continuons à espérer que Nadhir et Sofiane sont encore vivants, tant qu'aucune confirmation officielle de leur exécution ne soit parvenue aux autorités», a confié une proche de Sofiane, en souriant, malgré ses larmes. «Il faut que l'Etat passe à l'action, que la société civile ne s'arrête pas à cette protestation mais crée une pression constante pour accélérer la libération des deux journalistes», a-t-elle ajouté.

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Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Neji Bghouri, estime que la liberté de la presse est l'ennemi numéro un du terrorisme. «Nous ne lâcherons pas et nous poursuivrons notre lutte pour préserver cette liberté, et quelle que soit l'issue de cette affaire, nous resterons unis contre le terrorisme», a-t-il indiqué, tout en faisant remarquer que la rumeur de l'exécution des journalistes tunisiens est survenue au lendemain de l'attaque terroriste contre ''Charlie Hebdo''. «Les terroriste sont lâches, et ils ne nous font pas peur», a-t-il enchéri.

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Néji Bghouri devait rencontrer, cet après-midi, avec les autres membre du comité de crise du syndicat, le président du gouvernement Mehdi Jomaa, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi pour faire le point de la situation et discuter des actions éventuelles à mener en vue de libérer Sofiane et Nadhir.

Rappelons que le président de la République Beji Caïd Essebsi a reçu les familles de Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari au Palais de Carthage et les a rassurés sur la prise en charge de l'affaire par ses services. «Cette affaire revêt pour nous un caractère national», a-t-il souligné.

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Les parents de Chourabi et Guetari reçus aujourd'hui par le président de la république.

Les autorités tunisiennes n'ont pour l'instant aucune information fiable sur la situation des journalistes tunisiens mais elles affirment être en contact permanent avec des sources libyennes.

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