haica 6 15La Haica a décidé, vendredi 14 novembre 2014, de sanctionner les chaines Nessma et Zitouna et les radios RTCI et Express FM pour violation de la loi électorale.

La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a annoncé, dans un communiqué publié hier, que Nessma TV a violé l’article 70 de loi électorale interdisant la diffusion des résultats des sondages d’opinion durant les périodes électorales, en diffusant, le 1er novembre 2014, les résultats d’un sondage d’opinion relatif à la présidentielle du 23 novembre 2014. Ces résultats concernent le candidat d’Al-Joumhouri Ahmed Nejib Chebbi.

Ce dépassement coûtera à la chaîne des frères Nabil et Ghazi Karoui une amende de 20.000 dinars.

Notons que Nessma TV avait déjà écopé, le 11 novembre 2014, d’une sanction similaire pour publicité politique, décision à laquelle la chaîne s’était opposée en faisant recours auprès du tribunal administratif.

Selon le communiqué de la Haica, Zitouna TV, a, elle aussi, diffusé les résultats d’un sondage d’opinion donnant une avance à Béji Caid Essebsi, candidat de Nida Tounes à la présidentielle, sur ses concurrents Moncef Marzouki (CpR) et Slim Riahi (UPL). La chaine écope d’une amende du même montant.

La station radio publique RTCI a, pour sa part, été épinglée pour avoir appelé à «voter utile» à plusieurs reprises, durant la journée du 25 octobre 2014, soit la veille des législatives, alors que les médias étaient tenus de respecter la règle du silence électoral. Elle écope d’une amende de 5.000 dinars.

La Haica reproche, par ailleurs, à la station radio privée Express FM d’avoir violé la loi électorale quand, le 6 novembre 2014, le candidat à la présidentielle Ahmed Nejib Chebbi a énoncé, sur les ondes de la radio, des chiffres de sondages d’opinion qui lui sont favorables. Selon la Haica, l’animateur aurait dû interrompre l’invité et lui rappeler les règles. Express FM doit payer, elle aussi, une amende de 5000 dinars.

La radio a annoncé, samedi 15 novembre 2014, qu’elle conteste l'interprétation du texte de loi, étant donné que l'animateur n’a pas évoqué lui-même les résultats du sondage, et compte faire appel devant le tribunal administratif.

Y. N. M.

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