Le programme économique du gouvernement Jebali prévoit un taux de croissance de 7% à l’horizon 2015 et estime augmenter le niveau de l’investissement à 26% du Pib.
D’après le document du plan d’action du gouvernement pour 2012, cette croissance sera en mesure de porter le revenu individuel par tête d’habitant à 9.000 dinars (environ 6.000) à partir de 2016 grâce à «l’amélioration de l’environnement international et régional et de la percée de la Tunisie sur de nouveaux marchés».
L’année 2012 constituera «la première étape de la reprise économique en Tunisie», estime Ridha Said, le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Dossiers économiques et sociaux.
Comparativement à un taux négatif de 2,2% en 2011, le plan d’action du gouvernement pour 2012 espère atteindre une croissance positive de 3,5% en 2012.
Cet objectif commence à faire l’objet de certains débats parmi les experts et économistes tunisiens concernant la faisabilité de 3,5% de croissance en une année à la lumière des difficultés que connaissent en Tunisie certains secteurs productifs.
Dans l’attente des chiffres officiels, «les indicateurs préliminaires de l’année 2012 montrent que le premier trimestre 2012 enregistre une croissance de 1%, l’équivalent d’une hausse d’environ 2% par rapport à la fin 2011», selon M. Saidi.
Le responsable gouvernemental a rassuré que les indicateurs de ce début d’année sont là pour augurer d’une reprise économique prochaine. Ces indicateurs concernent essentiellement, selon lui, le tourisme où la croissance est estimée à 50% et l’investissement privé avec une croissance de 15,4% durant la période janvier-février 2012.
Par rapport aux chiffres de 2011, les investissements orientés vers les exportations ont connu une croissance de 31,2% durant le premier trimestre de 2012 où les investissements déclarés dans les industries mécaniques et électriques ont enregistré une croissance dépassant 90%, toujours selon M. Saidi.
D’autres secteurs ont contribué en début de cette année à dynamiser l’activité économique à l’instar des industries manufacturières, l’agriculture ainsi que les industries alimentaires.
D’un autre côté, M. Saidi parle de la prospection de nouveaux marchés comme la Chine, le Japon et la Russie, «ce qui a constitué un facteur important en matière de promotion de la destination touristique et économique tunisienne».
Afin d’accélérer le rythme du rétablissement de l’économie tunisienne à partir de 2012, le gouvernement envisage d’«injecter des investissements dans l’infrastructure, les zones industrielles dans les régions ainsi que dans le domaine foncier afin de créer des emplois et dynamiser l’économie», affirme encore M. Saidi.