Michaël KöhlerPour responsable européen Michael Köhler, l’aide de Bruxelles à Tunis est conditionnée par une plus grande ouverture économique. Mais pas seulement...

Michael Köhler, directeur pour le voisinage à EuropeAid (direction générale ‘Coopération et Développement’ de la Commission européenne), a réitéré, mardi 28 avril 2015, à Tunis, la prédisposition de l'Union Européenne à apporter son appui à la Tunisie sous formes d’aide financière et d'assistance technique.

Cet appui est, néanmoins, soumis à des conditions, a déclaré M. Köhler, notamment «plus d'ouverture de l'économie sur l'extérieur, la modernisation de l'infrastructure de base, l'amélioration de la qualité de la main-d'œuvre et l'adoption d'une politique commerciale efficace à travers la mise en place de zones de libre-échange avec d'autres pays».

Intervenant lors de la conférence internationale sur «L'expérience de la transition en Tunisie, la coopération avec les pays voisins : l'Europe, l'Afrique du Nord, et le Conseil de la coopération du Golfe», organisée par la Fondation Bertelsmann, la Chambre tuniso-allemande de l'industrie et du commerce (AHK), le Gulf Research Center et le Centre des études méditerranéennes et internationales en Tunisie (Cemit), Michael Köhler a indiqué que les négociations entre la Tunisie et l'UE concernant l'Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca) auront lieu avant fin 2015.

Dans ce cadre, il a demandé à la Tunisie de définir ses besoins et ses attentes de cet accord afin d’accélérer le processus de négociation.

«Nous sommes dans la cinquième étape de négociations avec le Maroc dans le cadre de l'accord Aleca. La Tunisie était parmi les premiers à signer un accord de libre échange avec l'UE et il serait dommage qu'elle reste à la traîne aujourd'hui dans un monde compétitif», a souligné Michael Köhler.

Il y a lieu de rappeler que l'Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca) devra aller au-delà de la simple suppression des droits de douane pour les produits industriels, pour privilégier une intégration économique plus étroite, une réduction des obstacles non tarifaires grâce au rapprochement à l'acquis législatif et réglementaire de l'UE.

Il permettra, également, une libéralisation du commerce des services et des produits agricoles et de la pêche et une meilleure protection des investissements, une intégration économique et sociale élargie avec l'UE qui permettra d'édifier espace économique commun.

I. B. (avec Tap).

{flike}