hamadi Jebali et Abdelhakim BelhajLes patients libyens soignés dans les cliniques privées tunisiennes ont laissé, à ce jour, une ardoise estimée à plus de 100 millions de dinars (MD).

C’est ce qu’a indiqué, jeudi 8 avril 2015, Khaled Nabli, président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées tunisiennes (CSNCPT), tout en appelant le gouvernement tunisien à intervenir auprès de son homologue libyen pour le remboursement de ces dettes.

«Nous avons tenté, à plusieurs reprises, de négocier avec les autorités libyennes dans le but de parvenir à une solution, mais face à l’échec de ces tentatives, nous nous retournons vers l’Etat, afin qu’il règle le problème de cette dette qui est devenue très lourdes», a expliqué Khaled Nabli.

Le président de la CSNCPT a également appelé les ministres de la Santé et des Affaires étrangères à créer une commission nationale pour gérer ce dossier.

Notons qu’en février 2012, l’Etat libyen avait promis que les dettes seront remboursées progressivement, mais il n’en fut rien.

En janvier 2013, des propriétaires de cliniques se sont rassemblés devant l'ambassade de Libye à Tunis pour appeler le gouvernement libyen à régler les factures impayées au titre des soins fournis à ses ressortissants. A cette époque, les dettes s’élevaient à 60 MD… En un peu plus de 2 ans, elles ont quasiment doublé.

Y. N. M.

Illustration: L'ancien chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali au chevet de Abdelhakim Belhaj, leader des milices islamistes de Fajr Libya, l'homme fort à Tripoli, lors de son hospitalisation dans une clinique privée de Tunis en 2012.

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