Emerald Princess

Princess Cruises rejoint 6 autres compagnies maritimes – Holland America, Costa, MSC, Star Clippers, Hapag-Lloyd Cruises et Aida Cruises – qui «bouderont» cette année la destination Tunisie.

Par Marwan Chahla

La compagnie américaine Princess Cruises a annoncé, mardi 24 mars 2015, l'annulation de son escale tunisienne du 1er juin prochain.

La direction de la Princess Cruises, basée en Californie et appartenant au géant du voyage maritime Carnival Group, a confié au quotidien ''USA Today'' que son Emerald Princess n'accostera pas, comme prévu, à La Goulette, le 1er juin prochain. Ce paquebot et ses 3080 passagers feront plutôt escale à Naples...

Les 6 autres arrêts tunisiens de la Princess Cruises, qui ont été programmés pour la présente année, «sont toujours à l'étude», selon ''USA Today''. Pour les responsables du groupe Carnival, «la sécurité de nos voyageurs et nos équipages reste notre priorité principale. Elle passe avant toute autre considération.»

La Princess Cruises a ainsi rejoint 6 autres compagnies maritimes – les Holland America, Costa, MSC, Star Clippers, Hapag-Lloyd Cruises et Aida Cruises – qui «bouderont» cette année la destination Tunisie. Certains de ces croisiéristes annulent toutes leurs escales futures, d'autres parmi eux observeront leurs suspensions pendant les quelques mois à venir.

Deux autres compagnies, les Oceania Cruises et Regent Seven Seas Cruises qui opèrent notamment sur le marché nord-américain, hésitent encore à se prononcer définitivement. ''USA Today'' rapporte que la Regent et l'Oceania «étudient toujours leurs escales en Tunisie...»

Ainsi, avec toutes ces annulations d'escale déjà annoncées – et peut-être aussi d'autres qui pourraient suivre –, il est à craindre que les prochaines saisons touristiques tunisiennes subiront des coups très durs et remonter la pente, pour le secteur touristique tunisien, ne sera pas une tâche aisée. Plus globalement, aussi, le manque à gagner pour notre économie, déjà sérieusement atteinte, ne sera pas négligeable.

Les «frères» et «amis» de la Tunisie devront faire preuve d'une plus grande solidarité avec le peuple tunisien et sa démocratie naissante. D'autant que les terroristes, qui ont frappé ce triste jour du mercredi 18 mars 2015, au musée du Bardo, visaient le modèle de société tolérante et ouverte des Tunisiens, plus que jamais déterminés à réussir leur transition démocratique.

L'épreuve que traverse la Tunisie est un dur test pour les Tunisiens, mais aussi pour tous les démocrates du monde. Car si la démocratie a un prix, son fardeau est plus léger lorsqu'il est partagé.

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