Le chef du gouvernement va-t-il endetter davantage le pays et hypothéquer l’avenir de ses enfants pour satisfaire les revendications des enseignants?
C’est la question qu’a posée, aujourd’hui, lundi 23 février 2015, Sami Remadi, président de l'Association tunisienne pour la transparence financière (ATTF), à Habib Essid, en lui rappelant que le déficit budgétaire de l’Etat a atteint, en 2014, quelque 4.850 millions de dinars (MD), contre «seulement» 650 MD en 2010, sous la dictature de Ben Ali. L’accord signé avec l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) pour entamer les négociations sur les augmentations salariales dans le secteur public pour 2014 et enchaîner sur celles relatives à 2015 est, selon M. Remadi, la preuve de l’affaiblissement de l’Etat face au «taghaouel» (surpuissance) de la centrale syndicale. «Habib Essid a-t-il d’autres sources de financement dont nous ignorions l’existence? Ou va-t-il endetter davantage le pays et hypothéquer l’avenir de ses enfants à l’étranger pour satisfaire l’UGTT?», s’est il interrogé, choqué par le chantage auquel le syndicat des enseignants soumet le gouvernement, qui fait face à une crise financière sans précédent. Z. A. |
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