ras jedir 3 12Le projet de loi exonérant les Maghrébins de la taxe de sortie a été approuvé, hier, par le conseil des ministres. Il devra être soumis à l'Assemblée des représentants du peuple.

Cette taxe de 30 dinars, instaurée à partir du 1er janvier 2015, n'a pas été du goût des voisins libyens, qui ont instauré, à leur tour, une taxe de sortie pour les Tunisiens d'un montant de 60 dinars, ce qui a provoqué des émeutes dans les régions frontalières avec la Libye où beaucoup de citoyens vivent grâce au commerce transfrontalier.

Le conseil des ministres, réuni mercredi 18 février 2015, au palais de Carthage, sous la présidence de Béji Caid Essebsi, président de la république, était consacré à l'examen de questions d'ordre sécuritaire et des répercussions de la situation en Libye sur la Tunisie.

Il a, dans ce cadre, approuvé un projet de loi proposé par le ministre des Finances, Slim Chaker, concernant l'allègement de la pression fiscale pour les catégories dont les revenus annuels sont inférieurs de 5.000 dinars.

Le conseil a, aussi, adopté un accord de prêt entre la Tunisie et l'Agence française de développement (AFD) pour le financement d'un programme d'assainissement dans les quartiers, ainsi qu’un accord de crédit entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) concernant le financement d'un projet de développement agricole intégré à Gabès.

Un accord de garantie a été également approuvé entre la Tunisie et la Société internationale islamique de financement du commerce (SIIFC) relatif à la convention "Mourabaha" (un produit de la finance islamique), conclu entre la Société tunisienne des industries de raffinage (Stir) et la SIIFC, qui relève de la Banque islamique de développement pour aider l'entreprise tunisienne à s'approvisionner en produits pétroliers.

Il s'agit d'un accord conclu en novembre 2014, d’une valeur de 300 millions de dollars, soit environ 540 millions de dinars.

I. B. (avec Tap).

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