Une enquête publiée par le site ‘‘Inkyfada’’ révèle une liste de 256 comptes à la HSBC Private Bank Suisse, aux noms de clients en lien avec la Tunisie.
L’article, intitulé ‘‘Swiss Leaks : Que révèlent les listings tunisiens?’’, affirme que «le scandale de l’affaire HSBC Private Bank Suisse, touche aussi la Tunisie» et établit, d’après les recherches des autorités françaises, que pour la période d’activité 2006-2007, la liste des clients de cette banque comptait un total de 256 clients «en lien avec la Tunisie : de part leur nationalité, leur lieu de naissance ou leur résidence.» Au total, 679 comptes sont reliés à la Tunisie. Une liste de 230 comptes contenant de l’argent, de 142 noms de personnes physiques et de 32 sociétés offshore a été dressée. La somme totale s’élève à plus de 554.000.000 dollars, d’après les calculs de l’ICIJ (The International Consortium of Investigative Journalists)», note ‘‘Inkyfada’’. Parmi les noms figurant sur la liste, il y a ceux des membres du clan de l’ancien président Ben Ali, notamment son beau-frère Belhassen Trabelsi, l’épouse de ce dernier, Zohra Jilani, Montassar Maherzi, l’époux de Samira Trabelsi, soeur de Leila Trabelsi, Moncef El-Materi, le père de Sakher El-Materi, l’époux de Nesrine Ben Ali, fille du président déchu, et autres Youssef Zarrouk, oncle de Slim Zarrouk, époux de l’une des filles de Ben Ali, mais aussi de Zohra Jilani... La liste comprend aussi l’homme d’affaires Moncef Mzabi, Pdg de nombreuses sociétés du groupe Mzabi, Tarek Bouchamaoui, ancien président de la commission d’arbitrage de la Confédération africaine de football (CAF), et dirigeant du groupe familial, Hédi Bouchamaoui and Sons, l’avocat d’affaires Samir Abdelli, travaillant sur des contrats pétroliers et ex-candidat à l’élection présidentielle 2014, Saber Daboussi, trader tunisien basé en Suisse, Temimi Kablouti, algérien naturalisé tunisien en octobre 1998, travaillant dans le secteur audiovisuel et le Franco-tunisien Slim Bourricha, fabricant de yacht... «Les clients tunisiens de la banque ne sont pas forcément dans illégalité. Un Tunisien résident à l’étranger peut y ouvrir un compte. Tout comme une société résidente en Tunisie peut le faire dans le cadre d’un marché à l’étranger, selon une circulaire de 2008 du Gouverneur de la Banque Centrale. Cette ouverture doit être signalée à la Banque centrale de Tunisie», précise cependant ‘‘Inkyfada’’, qui ajoute: «Pour les personnes non résidentes ayant des avoirs à l’étranger, il y a obligation de rapatriement quand il y a changement de résidence. Ces personnes sont tenues de rapatrier comme le stipule l’article 20 du Chapitre II Obligation de rapatriement des revenus et produits à l’étranger, du Code des changes.» L’enquête est réalisée par Sana Sbouai et Malek Khadhraoui. I. B. |
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