Selon un rapport du FMI, les actionnaires privés des banques publiques en difficulté pourraient opposer leur véto à leur recapitalisation, prévue par le gouvernement.
La recapitalisation des banques publiques, initiée par le gouvernement de la «troïka» (l’ex-coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha) et que l’actuel gouvernement dirigé par Mehdi Jomaa aurait aimé poursuivre, n’a pas pu être menée à bien pour deux raisons. La première, de notoriété publique, tient au refus des députés de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple (ARP) de donner leur accord au déblocage de la deuxième tranche de l’enveloppe destinée à requinquer financièrement les 3 banques publiques en difficulté: la Société tunisienne de banque (STB), la Banque nationale agricole (BNA) et la Banque de l’Habitat (BH), tant que le gouvernement ne leur pas permis de prendre connaissance des conclusions des rapports de l’audit des 3 établissements. Or, celui-ci, craignant les conséquences d’un déballage sur la place publique de l’état calamiteux de ces banques, hésite à révéler le contenu desdits rapports. D’ailleurs, les membres de la commission des Finances de l’ex-Assemblée nationale constituante (ANC) ont eu beau demander – plus d’une fois – à accéder à ces informations, leur demande n’a jamais été satisfaite. Mais il y a une deuxième raison au blocage du processus de recapitalisation de ces banques, qui serait imputable à leurs actionnaires privés. D’après le rapport de la cinquième revue des performances de la Tunisie réalisé par le Fonds monétaire international (FMI), ces derniers ont menacé, eux aussi, d’opposer leur véto à la recapitalisation. Ambiance... Nabil Ben Ameur |
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