Cette décision, le groupe la justifie par les incidents survenus récemment, notamment l'intrusion à l'usine, par l'usage de la force, et après l'agression d'un agent de gardiennage, d'anciens employés qui n'ont plus de relation contractuelle avec l'usine.

«Ceci intervient à un moment ou le dialogue avec les partenaires sociaux, notamment le syndicat de base de l'usine, a été marqué par une tension qui n'est pas à même de faciliter l'établissement d'un bon climat social au sein de l'usine qui emploie quelque 2800 personnes», explique le groupe dans un communiqué.

Tout en regrettant cette décision, «motivée par le soucis de garantir la sécurité des ses employés», Dräxlmaier Tunisie réaffirme sa «volonté de favoriser le dialogue avec toutes les parties en vue de permettre un meilleur climat sociale dans toutes ses usines en Tunisie.»

Selon les responsables syndicaux, le Groupe Dräxlmaier a licencié 150 employés de manière illégale, pour éviter de les recruter officiellement après qu'il ait travaillé près de 4 ans au sein de l'usine. Ils dénoncent les pratiques douteuses de la direction, qui font fi des lois du travail.   

Spécialiste du câblage électrique et des pièces d’habillage intérieures des voitures haut de gamme, le Groupe Dräxlmaier est un des leaders du secteur des équipementiers automobiles dans le monde avec 50.000 employés.

Créé en 1958 en Allemagne, Dräxlmaier est aujourd'hui reconnu dans le secteur de l'industrie automobile par son innovation et la qualité de ses produits destinés au marché des voitures de luxe dont, notamment, Audi, Mercedes, Jaguar, Porsche et Volkswagen.

Installé en Tunisie depuis 1974, le Groupe Dräxlmaier a 4 unités de production basées à Sousse, El Djem et Siliana, et qui emploient 9.000 personnes.

I. B. (avec communiqué).