Le tribunal de 1ère instance de Siliana a, en effet, rendu, le 30 octobre 2014, un jugement (n°176) annulant l'autorisation de cette cession, décidée le 14 avril 2014.

De ce fait, l'affaire a été renvoyée devant le juge commissaire qui va devoir charger l’expert comptable Abdelaziz Frikha de lancer un nouvel appel d’offres pour la cession de la société.

Ce n’est pas la première fois que la Siem est proposé à la vente. Après l’ouverture d’une procédure de règlement judiciaire et une période d’observation décidée en novembre 2011 par le tribunal de première instance de Siliana et pilotée par le tandem composé de Jamel Khachnaoui (juge commissaire) et Abdelaziz Frikha (administrateur judiciaire), la Siem (contrôlée à l’époque à hauteur de 60 %, par l’homme d’affaire Abdessalem Bibani et un associé, le reste étant entre les mains de deux Sicars) a été mise en vente, une première fois, en juin 2013.

Elle a été rachetée par l’homme d’affaires dont les Tunisiens ont pour la première fois entendu parler en rapport avec un complexe sportif et touristique à Siliana (où se trouve la Siem) dont il aurait proposé en 2012 la réalisation à l’ancien ministre du Sport Tarak Dhiab, moyennant un investissement de 15 milliards de dinars.

Malheureusement, Fathi Zarrouk n’a pas été en mesure de respecter les engagements pris devant le tribunal de première instance de Siliana. Ce qui a contraint ce dernier à décider, le 7 mars 2014, d’annuler l’autorisation de cession à Fathi Zarrouk, «suite à sa défaillance et non observation des engagements pris».

Dans la foulée, le tribunal a donné son accord pour la cession en bloc de la Siem à un autre homme d’affaires, Abdelkarim Amri, mais en avertissant que la cession ne deviendra effective qu’après le paiement de l'intégralité du prix de cession fixé à 6.250.082 dinars. Visiblement, cela n’a pas été fait.

Nabil Ben Ameur