Philippe De Fontaine Vive, vice-président de la BEI  a indiqué, dans une déclaration à l'agence Tap: «La BEI maintiendra, dans les prochaines années, le même niveau d'appui financier au profit de la Tunisie qu'en 2014, qui a dépassé les 500 millions d'euros (1,1 milliard de dinars)».

«Nous sommes demandeurs de projets en Tunisie pour l'année 2015, à hauteur de cette enveloppe, aussi bien avec l'actuel gouvernement, qui a magnifiquement géré la transition démocratique, qu'avec le prochain, issu d'élections libres et transparentes», a-t-il ajouté.

«Notre rôle est de financer de nouveaux projets susceptibles de créer de l'emploi et de la richesse dans le pays, avec une priorité absolue pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les très petites entreprises (TPE). Les Tunisiens ont besoin d'avoir des emplois dignes et convenablement rémunérés, qui devront être créés dans le secteur privé, pour améliorer leur qualité de vie», a expliqué De Fontaine Vive.

«Actuellement, nous sommes orientés, surtout, vers l'accompagnement de nouvelles initiatives privées tunisiennes, pour financer les personnes et les régions qui ne peuvent pas accéder au système de financement classique (banques), l'objectif étant de mettre en avant de nouvelles opérations à fort impact social, telles que le financement du système de la microfinance ou les TPE, tout en continuant à financer les grands projets d'infrastructure», a-t-il ajouté.

Evoquant les évolutions politiques au plan national, le vice président de la BEI a considéré que «la Tunisie est devenue un modèle pour l'ensemble de la région, dans la mesure où elle a réussi à organiser pacifiquement, démocratiquement et efficacement des élections législatives, suivies par l'élection présidentielle. Ces élections ont dégagé une majorité claire mais avec une opposition forte, c'est une vraie leçon de maturité politique», a encore affirmé le vice-président de la BEI.

La BEI a signé, les 3 et 4 décembre 2014, à l'occasion de la première visite effectuée, en Tunisie, par le président de l'institution financière Werner Hoyer, deux accords de financement avec l'institution de microfinance Taysir et la Banque tuniso-koweitienne (BTK), pour des montants respectifs de 1 million d'euros (2,2 MD) et de 21 millions d'euros (42,4 MD).

La BEI a accordé à la Tunisie, depuis 2011, des financements à hauteur de 1,15 milliard d'euros (2,6 milliards de dinars) pour la mise en œuvre de nouveaux projets dans les secteurs de l'énergie, des PME, des infrastructures, de l'éducation et du logement social.

I. B. (avec Tap).