Les prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux demeurent élevés et constituent toujours une pression pour le budget de l'Etat tunisien.
C’est ce qu’a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, dans une interview à l'agence Tap, ajoutant que le prix actuel du baril de pétrole (70 dollars mercredi) demeure élevé, d'où la nécessité de poursuivre la subvention des hydrocarbures sur le marché local. Le ministre estime que le prix permettant la réalisation de l'équilibre de la Caisse générale de compensation varie entre 50 et 60 dollars. «Cet objectif n'est pas actuellement à la portée», a-t-il précisé. M. Ben Hammouda a attiré l'attention sur la pression supplémentaire que constitue la hausse continue du dollar, qui a atteint un niveau record par rapport au dinar (1 dollar=1,840 dinar), ce qui est de nature à augmenter les coûts des importations de pétrole. «La situation se complique davantage en raison de la baisse de la production nationale du pétrole et de gaz après la régression naturelle de la production de certains champs et l'absence de nouvelle découverte», a-t-il ajouté. Cette situation a contribué, d'après M. Ben Hammouda, à un creusement du déficit de la balance énergétique à plus de 50% durant les 10 premiers mois de 2014, par rapport à la même période de 2013 pour atteindre 3.200 millions de dinars, soit 27% du déficit commercial global du pays. L'augmentation des prix des hydrocarbures, programmée pour 2015, sera fixée en prenant en compte de la hausse des prix du pétrole sur le marché international et en concertation avec toutes les parties concernées, notamment, les partenaires sociaux. Le ministre de l'Economie a souligné la nécessité d'adopter une politique favorisant l'économie d'énergie et de recourir davantage aux énergies renouvelables, rappelant le programme du gouvernement relatif à la maîtrise d’énergie et à la distribution de lampes économes en énergies. I. B. (avec Tap). |
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