La Tunisie perd, chaque année, près de 20.000 hectares de terre fertile cultivable à cause de l'érosion, de l'expansion urbaine, de la salinité et du désherbage.
C’est ce qu’a indiqué Omar Mtimet, expert en ressources naturelles, lors d'un séminaire organisé par la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et les informations, samedi 11 octobre 2014. Le Kef et Siliana (nord-ouest) sont en tête de la liste des régions où les terres sont menacées d'érosion avec des pourcentages respectifs de 48 et 46%. Pour faire face à cette menace, M. Mtimet a appelé à sensibiliser les agriculteurs à la nécessité d'adhérer à des actions visant à arrêter la dégradation de leurs terres par l'utilisation des engrais organiques, l'intensification des activités d'élevage et l'aménagement de lacs collinaires. D'après lui, la stratégie nationale pour la préservation des eaux et du sol (1990-2000/2001-2011), dont le coût a atteint environ 1.200 millions de dinars (MD), a réalisé des «résultats probants, mais il faut persévérer dans ce genre d’actions pour protéger le sol». Dans le monde, 24% des terres agricoles sont menacés d'érosion, a aussi rappelé l'expert, soulignant que toutes les actions de préservation doivent être engagées, car «le sol dégradé nécessite des centaines d'années pour retrouver sa fertilité perdue». I. B. (avec Tap). |
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