C’est ce qu’a affirmé Zouhour Krarsi, colonel à la douane tunisienne, invitée de l’émission ‘‘Politica’’, sur Jawhara FM, ce vendredi 10 octobre 2014. Malgré les efforts pour lutter contre ce fléau, la situation reste toujours dangereuse, a-t-elle estimé.

«Les réseaux sont bien connus. Les contrebandiers connaissent d’avance les postes de chaque douanier et agissent selon des plans bien ficelés», a-t-elle précisé, tout en admettant l’existence d’un système de bakchich et de dessous de table au sein des services de la douane.

«Je ne dis pas que tous les douaniers sont corrompus, mais certains d’entre eux le sont vraiment», a tenu à préciser Mme Krarsi, en appelant à l’élaboration d’un plan pour combattre ce phénomène et limiter ses dégâts.

Mohamed Ali Gtari, secrétaire général du syndicat des sergents et officiers de la douane, invité dans la même émission, a réaffirmé la relation étroite existant entre la contrebande et le terrorisme.

«Aussi faut-il impérativement mettre fin à la contrebande», a-t-il souligné, ajoutant que «le gouvernement est déterminé à combattre ce fléau et fait de son mieux pour en venir à bout, mais il est handicapé par le manque de moyens». Conséquence: «Les résultats restent-ils en-deçà des attentes.»

Z. A.

Illustration: Poste frontalier tuniso-libyen à Ras Jedir.