LaboratoireL'investissement a été au centre d'une rencontre, mercredi 8 octobre 2014, à Tunis, avec des représentants de plusieurs partis politiques en lice pour les législatives.

La rencontre, organisée par l'Institut arabe des chefs d'entreprises (Iace), à son siège aux Berges du Lac de Tunis, a été axée sur la relance de l'investissement, le code de l'investissement et le partenariat public privé (PPP).

Pour Khaled Abdeljaoued, représentant de l'Union pour la Tunisie (UpL), la reprise de l'investissement en Tunisie est tributaire de la mise en place d'un climat d'affaires propice, notamment, en luttant contre le terrorisme et en rétablissant la sécurité sur tout le territoire. Il a, aussi, recommandé la mise en place d’une instance judiciaire spécialisée dans les affaires commerciales et un tribunal foncier pour régler les problèmes fonciers, soulignant la nécessité de revoir le code de l'investissement et de fusionner les organismes d'appui (Fipa, Apia, Cepex…) afin de créer une instance unique chargée de superviser et coordonner les dossiers d'investissement.

Hafedh Yahmadi, représentant du Courant démocratique, a, pour sa part, préconisé l'abandon de l'ancien modèle économique qui repose, essentiellement, sur la sous- traitance, et la création d’un nouveau modèle fondé sur l'accroissement de la valeur ajoutée, notamment à travers l'impulsion des projets dans le secteur des nouvelles technologies . «Nous devons améliorer le positionnement de la Tunisie dans les marchés internationaux et renforcer la coopération bilatérale avec les pays du Maghreb et de l'Afrique», a-t-il ajouté, en préconisant la conversion des dettes extérieures en investissements et l'implication de la société civile et de l'université dans la mise en place du PPP.

«Il faut abandonner, définitivement, le code de l'investissement, car il est en train de faire saigner le budget de l'Etat sans générer les recettes fiscales espérées», a lancé, de son côté, le représentant d'Afek Tounes, Hichem Ben Fadhel. Selon lui, l'Etat doit garder un rôle de stratège et de régulateur dans la mise en place du PPP et ne pas céder les secteurs stratégiques (énergie, eau…).

Pour Anis El-Jaziri, représentant du Congrès pour la république (CpR), la relance de l'investissement exige une véritable volonté politique et un vision claire. «Nous devons consolider nos relations économiques avec l'Europe, mais l'Afrique subsaharienne reste une option d'avenir pour la Tunisie», a-t-il estimé, tout en recommandant, à ce propos, le renforcement de la présence diplomatique tunisienne dans les pays africains subsahariens, afin de tirer profit des potentialités du continent.

Elyes Fakhfakh, représentant du parti Ettakatol, et ancien ministre des Finances, a souligné la nécessité de simplifier, au maximum, les procédures administratives relatives à l'investissement, de renforcer la décentralisation et de mieux mettre en valeur les atouts de notre pays, qui dispose d'un littoral de 1.400 km.

M. Fakhfakh a, également, appelé à renforcer l'infrastructure du pays, de manière à mieux relier entre elles les différentes régions du pays et faciliter l'investissement dans les régions intérieures.

I. B. (avec Tap).

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