Les négociations, qui ont été discrètement menées, depuis plusieurs mois, par un important cabinet d’avocat de Tunis, viennent de se conclure par un accord permettant la participation de groupes privés tunisiens à ce méga-projet lancé par le groupe bahreini Beit Ettamwil Al-Khaliji (Gulf Finance House, GFH), propriétaire du terrain.

Ce qui laisse l’espoir de voir enfin démarrer ce projet, pour le bien de l’économie du pays, en cette phase d’attentisme et d’indécision.

De source bancaire sûre, on apprend, en effet, que le groupe Makni, opérant dans le textile et l’immobilier, appuyé par un puissant groupe européen, a déjà réuni, suite à un tour de table à Paris, l’équivalent de 900 millions de dinars (MD), pour la première tranche des travaux du Tunis Financial Harbor. Et qu’un protocole d’accord, rédigé par deux avocats d’affaires tunisiens, vient d’être finalisé avec GFH. Sa signature ne devrait pas tarder...

Coût total de ce projet, co-financé par la Banque islamique d'investissement: 5 milliards de dolars, soit environ 7,5 milliards de dinars. Ce sera le premier Port financier offshore au sud de la Méditerranée.

En plus du port de plaisance et du centre financier, le projet sera doté de quartiers résidentiels, d'un centre commercial, d'un autre de loisir, ainsi que d'un terrain de golf de 18 trous qui servira pour les tournois internationaux.

La première pierre de ce projet, qui s'étend sur une superficie de 520 hectares, dans la région d'El Hassiène, dans la délégation de Kalaât El Andalous, avait été posée par l'ex-président Ben Ali, le 12 juin 2009, mais le lancement effectif des travaux a connu un certain retard. L'instabilité économique et sociale dans le pays, après la révolution de janvier 2011, n'a guère arrangé les choses. Espérons que le projet démarrera, cette fois, pour de bon.

I. B.

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