La Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque tuniso-koweitienne (BTK) et le Réseau Entreprendre Tunis ont signé, dimanche 7 septembre 2014, à Tunis, un accord-cadre de partenariat et de financement des petites et moyennes entreprises (PME) et des très petites entreprises (TPE) tunisiennes, d'une valeur de 40 millions d'euros (92 millions de dinars, MD).

Houssein Mouelhi, directeur général de la BTK, a précisé, à cette occasion, que la BEI mettra à la disposition de sa banque une ligne de crédit d'un montant de 20 millions d'euros (46 MD), ajoutant que la BTK réservera, également, de son côté, un montant équivalent pour ces PME tunisiennes. Et de préciser que 10% de cette enveloppe seront consacrés aux TPE en phase de création ou de croissance, qui bénéficieront d'un taux d'intérêt préférentiel.

Formulant l'espoir que l'accord final de cette ligne soit signé avant la fin de l'année en cours, M. Mouelhi a souligné l'importance du financement des PME et TPE en Tunisie, qui représentent 90% du tissu économique tunisien, bien qu'elles ne bénéficient que de 15% des financements bancaires.

«L'orientation actuelle est de recourir aux investissements extérieurs pour financer l'économie du pays, en attendant que les réformes soient mises en place et que la relance économique soit assurée», a-t-il dit.

Badreddine Ouali, président du Réseau Entreprendre Tunis, a affirmé, de son côté, que cet accord «permettra aux entreprises de pallier au problème de financement». Il aidera à «faire bouger les lignes et préparer les entreprises leaders de demain».

Le réseau Entreprendre regroupe plus de 130 adhérents, à travers tout le territoire, et vise à assurer l'accompagnement des jeunes entrepreneurs pour assurer la réussite de leurs projets et la pérennité de leurs affaires.

Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, a fait savoir que cet accord est le premier du genre à être lancé par la BEI dans la région méditerranéenne, ajoutant que les entreprises voulant bénéficier de ces financements doivent respecter deux principaux critères: la transparence fiscale et le respect des exigences environnementales.

«Outre le financement, ce genre de coopération et de partenariat garantira le transfert de savoir-faire des compétences de la BEI aux entrepreneurs tunisiens, ce qui est très important», a-t-il encore noté.

I. B. (avec Tap).