Les statistiques du ministère des Affaires sociales, publiées par l’agence Tap, indiquent un climat social marqué par une hausse de 32% du nombre des jours perdus à cause des grèves dans le secteur privé et les entreprises publiques à caractère commercial et industriel en Tunisie, au cours du 1^er semestre 2014, par rapport à la même période de 2013 et de 80% par rapport à 2012, bien que le nombre des entreprises concernées par les grèves ait baissé de 19% par rapport à 2013.

L'augmentation du nombre des jours perdus est due à la longueur des périodes de grèves puisque le pourcentage des grèves étalées sur plus d'un jour (8 heures de travail) a dépassé les 70%.

La hausse du nombre d'agents, d’entreprises et de secteurs touchés par les grèves est la principale cause de l’augmentation du nombre des jours de travail perdus. 175 entreprises ont enregistré des grèves au cours du 1^er semestre 2014, 148 privées et 27 publiques. Sur un total de 269 grèves enregistrées, on en a compté 141 légales (52%).

Les secteurs des services et de la sous-traitance ont été les plus touchés par les grèves (24% du total), suivis du textile, habillement et chaussures (17%) et des industries mécaniques et électriques (16%).

Le gouvernorat de Sfax a connu le taux le plus élevé de grèves (19%), suivi de Ben Arous (17%) et de Zaghouan (9%).

L'amélioration des conditions de travail représente la principale revendication des grévistes (44%), suivie du non-paiement des salaires (36%) et de la détérioration des relations professionnelles (12%). Le 4^e motif des grèves: la solidarité entre les agents (8%).

Les services de l'inspection du travail et de conciliation ont enregistré, au cours du 1er semestre de 2014, 16 sit-in dans le secteur privé et les entreprises publiques à caractère commercial et industriel, contre 8 au cours de la même période en 2013 et 14 en 2012.

I. B. (avec Tap)