Selon le Pdg de la Société du réseau ferroviaire rapide de Tunis (SRFRT), Rachid Zaier, cité par l’agence Tap, le premier tronçon du RFR va relier les stations de Tunis Place Barcelone-Le Bardo-Manouba-Kobâa, d'un côté, et celles de Tunis Place Barcelone-Sidi Hassine-Bougatfa, de l’autre. Il va desservir une zone comptant 620.000 habitants.

Le projet, qui devait être opérationnel en 2014, a été reporté en raison des difficultés rencontrées pour obtenir la mainlevée sur le domaine public et lever les kiosques et les constructions anarchiques sur le tracé du projet. Aussi va-t-il falloir appliquer la loi pour faire sortir certains propriétaires qui ont obtenu leurs compensations mais refusé de quitter leur domicile.

Rachid Zaier, qui a cité aussi le retard enregistré dans le transfert de certains réseaux publics installés sur le parcours du projet, a souligné la nécessité pour toutes les parties intervenantes de s'engager à réaliser le premier tronçon du projet au mois de juillet 2017, en vue d'assurer un système de transport collectif évolué et efficace à la Tunisie et limiter l'utilisation des moyens de transports privés.

Le responsable a précisé que l'entrée en activité du RFR, dont le coût est estimé à 3.200 millions de dinars (MD), va réduire les heures de transport pour les voyageurs, d'environ 29 millions d'heures par an.

Le projet, qui comporte 5 lignes, va permettre aussi de réduire l'encombrement, fluidifier la circulation, diminuer la pollution, la consommation d'énergie, le recours aux bus, permettant à l'Etat de mobiliser des investissements d'une valeur de 27 MD par an. Il s'agit des lignes Tunis-Borj Cedria, Centre Ville-Fouchana-Mhamdia, Centre Ville-Manouba-Kobâa, Tunis-Cité Ezzouhour-Sidi Hassine-Essijoumi, Tunis-Ariana Nord.

Quelque 2 millions d'habitants devraient bénéficier de ce projet ferroviaire qui s'étend sur 86 kilomètres et comporte 3 stations principales: Place Barcelone, Tunis-Marine et la station de Moncef Bey.

Le RFR prévoit également, la création de parkings d'une capacité de 6.000 voitures, ce qui permettrait de réduire la circulation des bus et des voitures.

Il prévoit, en outre, la réalisation de 16 stations secondaires de liaison aux abords de la ville, qui vont permettre de développer les liaisons entre le réseau ferroviaire rapide, les bus, et le métro léger.

I. B. (avec Tap).