Les citoyens ont été surpris de voir le prix du carburant augmenter entre 80 et 100 millimes le litre, avant-hier, à partir de minuit. Le gouvernement a-t-il changé d’avis?
Rappelons que le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Kamel Ben Naceur, avait déclaré, la semaine dernière, qu’il n’y aurait pas d’augmentation des prix du carburant et l’information a été relayée par certains médias, dont Kapitalis, sans qu’il y ait un démenti ou une mise au point de la part de l’intéressé. Comment donc expliquer cette hausse décidée en dernière minute et non annoncée préalablement par les autorités? Dans un communiqué publié lundi, le ministère l’Industrie et de l’Energie précise que M. Ben Naceur a déclaré aux médias qu’il n’y aurait pas d’augmentation «après juillet» et pas «en juillet». Traduire : les journalistes, qui, comme on le sait, sont des nigauds et ne savent pas rapporter les propos du ministre, se sont une nouvelle fois gourés! «Il y a eu une révision des prix du carburant en juillet, mais à partir de ce mois, les prix seront étudiés en fonction de l’évolution du cours international du pétrole. Donc il n’ y aura pas de nouvelle révision avant 3 à 6 mois», ajoute le communiqué. La même source précise que le gaz domestique et le pétrole destiné à l’éclairage ne sont pas concernés par la révision. La raison de ce malentendu réside dans le manque de courage des ministres de l'actuel gouvernement, qui ont du mal à annoncer les décisions pouvant avoir un impact négatif sur la bourse des citoyens. Alors, au lieu de répondre directement aux questions des journalistes, ils font des déclarations oiseuses et alambiquées pour dire finalement la chose et son contraire.
Z. A. |
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