Pour réussir son intégration industrielle dans les chaînes de valeur mondiales, la Tunisie doit se doter de services logistiques modernes et efficients.
«Les perspectives de l'industrie tunisienne à l'heure des chaînes de valeur mondiales», a été, vendredi, le thème de l’un des panels du Tunisian Investment Forum (TIF2014), qui s’est tenu les 12 et 13 juin, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis. Kamel Ben Naceur, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, qui intervenait à ce panel, a indiqué que les chaines de valeur ont été, de tout temps, développées et l'histoire de l'humanité est souvent étroitement liée au développement du commerce international des biens et produits. Ce qui est nouveau, a-t-il ajouté, c’est l'accélération de ce phénomène souvent désigné par l’expression de «chaines de valeur mondiales» ou «intégration verticale», et qui est une conséquence logique de la mondialisation des économies. D'après le ministre de l'Industrie, la Tunisie a connu un mouvement d'internationalisation industrielle depuis les années 80, grâce à la fameuse loi 72, portant création des entreprises offshore 100% exportatrices. Ce mouvement a permis au pays de développer plusieurs activités de sous-traitance comme la confection, le câblage électrique et autres, basées pour la plupart sur l’existence d’une main d’oeuvre qualifiée et un bas niveau des salaires. Le ministre estime que les chaînes de valeur ont suscité un phénomène sans précédent de délocalisation, comme le prouve la croissance rapide des IDE dans le monde et du volume des échanges internationaux. «Cela a pour conséquence de lancer un vif débat sur son influence sur l'économie mondiale et particulièrement sur l'économie des pays développés et ce entre partisans d'un patriotisme industriel et défenseurs d'une intégration économique internationale plus poussée», a encore souligné le ministre. Evoquant, ensuite, les perspectives du positionnement de la Tunisie dans les chaînes de valeurs mondiales, Ben Naceur a mis l'accent sur le rôle que peut jouer notre pays dans l'instauration d'une industrie régionale développée et compétitive. Mais cela, a-t-il dit, ne doit pas cacher à nos yeux les 3 grands défis qui attendent la Tunisie pour réussir son intégration industrielle dans les chaînes de valeur mondiales, à savoir la mise en place de services logistiques modernes et efficients, l’incitation à l'innovation et à la créativité dans ce domaine, par le recours notamment aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, et, last but not least, la création de zones industrielles dotées de toutes les commodités logistiques. I. B. (avec Tap). |
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