Le ministre de l’Economie et des Finances, qui intervenait à l’ouverture du Tunisia Investment Forum (TIF 2014), hier, à l’hôtel El Mouradi à Gammarth, au nord de Tunis, a indiqué que la Tunisie a certes traversé une crise politique en 2013, suite aux assassinats des deux dirigeants de l’opposition, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, mais celle-ci s’est terminée par un consensus.

«Le pays a donc dépassé ses difficultés politiques et veut s’inscrire dans une dynamique de démocratie paisible. Mais la situation économique reste préoccupante: la croissance est fragile, en-deçà des capacités réelles du pays et ne pouvant créer des emplois destinés aux jeunes diplômés. Il nous faut davantage d’effort et notre objectif est de mettre la Tunisie sur la voie du redressement. Nous sommes capables de relancer la croissance», a déclaré le ministre.

Cependant, sans une réelle reprise de l’investissement privé, la Tunisie aurait de difficultés à se relever. «Nous considérons que le privé est la locomotive de l’économie et l’investissement privé a aujourd’hui un grand rôle à jouer. Il doit être renforcé par des réformes, notamment bancaire et fiscale», a souligné Ben Hamouda. Qui a cité, parmi les priorités du gouvernement actuel, le renforcement de la solidarité, par allusion à l’emprunt obligataire national lancé par son département en vue de recueillir 500 millions de dinars (MD), montant nécessaire au renforcement des ressources financières de l’Etat.

«Nous croyons en l’avenir de la Tunisie, avec un grand engagement du citoyen», a-t-il conclu. Rappelons que le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, a indiqué, mercredi, que l’emprunt a mobilisé, jusqu’à la fin de la semaine écoulée, environ 300 MD.

Z. A.