Une réunion s’est tenue mardi entre la ministre du Tourisme et les professionnels de l’hôtellerie pour dissiper les malentendus et étudier les moyens de sauver la haute saison estivale, très mal partie.
Amel Karboul ministre du Tourisme, a reçu hier les membres du bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH), qui avait publié, plus tôt dans la journée, un communiqué peu tendre à l’égard de la Mme Karboul, accusée d’indifférence à l’égard des problèmes du secteur et des professionnels. Le ministère du Tourisme a rendu public, mercredi, un communiqué soporifique où il souligne son «souci d'associer tous les acteurs du secteur touristique dans sa vision stratégique et promotionnelle», et rappelle qu’il a, «depuis janvier 2014 (date de l’arrivée de Mme Karboul), instauré des réunions périodiques thématiques et sectorielles avec les professionnels.» «Ces réunions mixtes en commissions et en workshops ont eu pour ambition majeure de venir ensemble à la rescousse d'un secteur affecté à la fois par une conjoncture économique internationale déjà en crise et une transition démocratique post-révolution avec les difficultés y afférentes», ajoute le communiqué, qui situe la réunion d’hier, «programmée depuis déjà une semaine» (sic !), dans la «politique de concertation et d'association des professionnels» suivie par le ministère. Cette réunion, précise le communiqué, «a été l'occasion d'échanger des visions sur la perception et la gestion de certains problèmes propres au secteur de l'hôtellerie mais aussi une occasion de débattre du déroulement de la saison touristique et d'explorer les meilleurs moyens à même d'assurer la relance du secteur touristique et le réussite de la saison 2014.» Nous reproduisons ci-dessous le reste de ce communiqué, dont le souci est de répondre aux accusations de la FTH, de mettre fin à la polémique et d’éviter la rupture, qui serait préjudiciable au secteur: «La ministre a tenu à rappeler l'effort fournis par les autres intervenants dans le secteur touristique tels que les ministères du Transport, de l'Intérieur, de l'Environnement, de la Culture et du Commerce. ‘‘Ce sont les efforts conjugués avec les opérateurs privés qui permettront la relance de notre industrie touristique et il incombe à chacun de nous de faire ce qu'il est nécessaire pour veiller à la qualité des services et des produits qu'il offre au touriste aussi bien étranger que local’’, a indiqué Mme Karboul. Pour la première fois, la profession est associée, de manière effective, à la prise de décision concernant le volet promotionnel, mais aussi dans le choix des représentants du tourisme tunisien à l'étranger, a indiqué la ministre, ajoutant que les professionnels sont impliqués dans toutes les réunions consacrées à la stratégie 3+1, celle du développement du secteur à l'horizon 2020. Les membres du bureau exécutif de Fédération tunisienne des hôteliers (FTH) ont réitéré leur confiance en l'avenir et la ministre a mis en relief la nécessité d'instaurer un partenariat entre l'administration et la profession qui s'appuie sur la confiance et l'efficacité et qui s'inscrit dans l'action plutôt que dans la polémique. Radhouane Ben Salah, président de la FTH, a fait remarquer que la profession est, en effet, associée à toutes les réunions et autres cercles de dialogue et que certaines défaillances persistent encore notamment en ce qui concerne la propreté et la sauvegarde de l'environnement, l'endettement du secteur et les problèmes d'ordre social dans les hôtels. Wajdi Skhiri, secrétaire général de la FTH, a indiqué que ces défaillances ne relevant pas de la compétence du ministère du Tourisme et qu'il appartient à d'autres ministères de s'impliquer davantage dans la relance du secteur et la pérennité des entreprises hôtelières. De son côté, Hichem Driss, vice-président de la fédération et président de la fédération régionale de Sousse, a salué les efforts du ministère engagés sur plusieurs fronts particulièrement dans le domaine de la propreté, soulignant que la récente journée de la propreté à Sousse parrainée par le ministère du Tourisme a été un succès. Il a, en outre ajouté que pour la crédibilité de l'image du secteur et de la destination, il est nécessaire pour l'administration et la profession d'être constamment unis et solidaires. Des membres du conseil ont cependant exprimé leurs inquiétudes sur la baisse des flux touristiques sur certains marchés émetteurs et ont souligné les difficultés que rencontrent les régions du sud, de Tabarka ou encore de Monastir. Au sujet de la perception de la taxe de séjour, autre source d'inquiétude des professionnels, la ministre a précisé que ce dossier est encore sujet à débat entre les ministères concernés et que des propositions ont été formulées et sont en cours de traitement. Les hôteliers, rappelle-t-on, ont demandé à ce que cette taxe soit perçue aux postes frontaliers et non pas dans les hôtels. Quant à la gestion du Fonds de compétitivité du secteur touristique (Fodec), la ministre a rappelé que toutes les décisions sont prises d'une manière collégiale entre l'administration et la profession.» I. B. (avec communiqué). |
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