La production de phosphate a progressé de 70% entre le 1er janvier et le 29 mai 2014, par rapport à la même période de 2013, sans pour autant atteindre le niveau de 2010.
Cette performance (car c’en est une), annoncée par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), a été réalisée, malgré la poursuite du blocage des unités de production d'Oum Larayes et les turbulences enregistrées dans celles de Metlaoui, Kef Eddour et Medhilla, dans le bassin minier de Gafsa (sud-ouest), a précisé le directeur général-adjoint de la CPG, Taïeb Yahiaoui, à l’agence Tap. Les quantités de phosphate produites, depuis le début de l'année, s’élèvent à 1,7 million de tonnes, contre 1 million au cours de la même période de 2013. Elles ont été produites, en grande partie, par les unités de Metlaoui, Kef Eddour et Medhilla. La problématique du transport Evoquant le transport du phosphate vers les usines de Gabès, Skhira et Sfax, sur le littoral sud-est, M. Yahiaoui a indiqué que «la CPG a fait transporter, depuis le début de l’année, 1,2 million de tonnes par le réseau ferroviaire et plus de 200.000 tonnes par camions», ajoutant que le recours de la compagnie au transport par camions, parallèlement au ferroviaire, a sauvé le secteur du phosphate et des engrais chimiques, en permettant de satisfaire les besoins minimaux des clients, en particulier les unités du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès, Sfax et Skhira. Les mouvements de protestation et les sit-ins se sont multipliés dans la région, depuis janvier 2011, avec l'arrêt du transport du phosphate par voie ferrée, qui est passé de 14 navettes de train au départ de Gafsa par jour, durant les années de paix sociale, à seulement 5, durant les 3 dernières années, selon les chiffres de la direction régionale de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT). «Durant les années 2011 à 2013, des quantités estimées à 4 millions de tonnes ont été transportés par camions, à partir des unités de production de la CPG vers celles du GCT et les ports, alors que 8,2 tonnes ont été expédiés par voie ferrée», a précisé, à ce propos, M. Yahiaoui, ajoutant que «les besoins du GCT sont estimés à 7 millions de tonnes par an». Des responsables de la Compagnie ont expliqué que des contrats ont été établis avec les transporteurs par camions, à la suite d'appels d'offres et selon les dispositions et mesures en vigueur, ajoutant que la CPG oeuvre, actuellement, au renforcement des opérations de commercialisation des réserves de phosphate disponibles à Oum Larayes et Redeyef, estimées à plus de 2 millions de tonnes. Des améliorations, mais... Toutes les tentatives de transport de phosphate par voie ferrée ou par camions à partir d'Oum Larayes ont été vouées à l'échec, alors que le transport de ce produit à partir de Redeyef a connu des perturbations. «Si la compagnie compte, seulement, sur le réseau ferroviaire pour le transport du phosphate, elle ne pourrait commercialiser que 3,6 millions de tonnes, alors que son objectif est d'atteindre 6 millions», a précisé M. Yahiaoui. Tout en constatant une amélioration du rythme de transport de phosphate par voie ferrée, avec 6 trains par jour, au cours de cette période de l'année, le responsable a tenu à préciser que la CPG espère atteindre une moyenne de 12 trains par jour, soit l'équivalent de 20.000 tonnes de phosphate. D'après le responsable commercial du transport du phosphate à la SNCFT, «la société a lancé un appel d'offres pour l'acquisition de 12 locomotives réservées à la traction des wagons de phosphate, afin de mieux répondre aux besoins de la CPG». Le transport du phosphate par voie ferrée représente 40% du volume national des activités de la SNCFT et 80% du trafic, au niveau du gouvernorat de Gafsa. I. B. (avec Tap). |
{flike}