Un mouvement de protestation a été observé, jeudi, devant l'ambassade de France à Tunis, demandant la réintégration de 4 ouvrières licenciées par une société française basée en Tunisie.
La société en question, SEA Latelec, est une filiale du groupe Latécoère, qui produit des équipements électriques pour le constructeur aéronautique Airbus et les principaux avionneurs mondiaux. Le mouvement de protestation a été observé par des syndicalistes et des représentants de la société civile tunisienne et française. Selon Sonia Jbeli, secrétaire générale du syndicat de base de SEA Latelec, les 4 employées, dont elle fait partie, ont été licenciées pour leurs activités syndicales. «Depuis la création du syndicat de base en mars 2011, nous avons subi plusieurs pressions et j'ai été personnellement suspendue de mon travail deux fois avant d'être licenciée», a-t-elle indiqué, en accusant la direction de l'entreprise d'avoir porté atteinte au droit syndical, au code du travail et à la dignité des Tunisiens. Sonia Jbeli a fait aussi savoir que le syndicat appelle l'ambassade de France à intervenir auprès de la direction de l'entreprise afin qu’elle réintègre les 4 employées et respecte le droit syndical. La responsable syndicale a ajouté qu'un autre mouvement de protestation sera observé au cours de la semaine prochaine devant le siège de la société mère à Toulouse en France. En réaction à ce mouvement, une source au service de presse de l'ambassade de France en Tunisie a indiqué à l'agence Tap qu’il s’agit d’une affaire de droit privé et qu’il convient d'encourager les parties au dialogue, renvoyant ainsi la balle aux dirigeants de SEA Latelec et aux employées licenciées. Contacté par l'agence Tap, un haut responsable au sein de l'entreprise SEA Latelec Tunisie requérant l'anonymat, a estimé que ce sujet est clos depuis plusieurs mois. «Aujourd'hui, notre seul et unique objectif est de développer nos activités en Tunisie dans un climat social stable et de créer de nouveaux postes d'emploi», a-t-il assuré, faisant remarquer que les employées ont été licenciées pour avoir commis des fautes et créé des problèmes. «Si elles estiment que cette décision a été prise par erreur, la justice pourra leur donner raison. Nous reconnaissons le droit syndical», a-t-il ajouté. I. B. (avec Tap). |
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