C’est ce qu’a indiqué le président du Syndicat national des ingénieurs tunisiens (Syndit), Fakhreddine Khalifa, qui intervenait, dimanche 25 mai 2014, lors du congrès du syndicat mis sous le thème: «L'ingénieur, le développement et la création de la richesse… Vers une charte révolutionnaire».

Tout en appelant les ingénieurs à être solidaires et à conjuguer les efforts en vue d'améliorer leur situation financière et professionnelle et de dynamiser leur rôle dans la mise en place des stratégies de développement dans le pays, M. Khalifa a souligné la nécessité de renforcer le rôle de la profession dans le domaine de la recherche.

Le président du syndicat a imputé la dégradation de la situation de l'ingénieur aux orientations des gouvernements d'avant la révolution, qui avaient ouvert le domaine de l'ingéniorat aux institutions d'enseignement privé sans exiger de critères stricts pour l'accès des étudiants à cette spécialité.

Selon M. Khalifa, les organisations professionnelles n’ont pas joué, elles non plus, leur rôle dans la protection des intérêts professionnels et financiers de l'ingénieur. Il a, dans ce cadre, appelé à élaborer un cahier des charges applicable aux secteurs privé et public, et à adopter les normes de compétence et d'excellence lors de la sélection des étudiants qui devront poursuivre leurs études spécialisées en ingénierie.

Il convient, également, de garantir l'adéquation des programmes de formation avec les besoins du marché de l'emploi, a-t-il souligné.

«Nous avons présenté des recommandations visant à dépasser les carences constatées dans le secteur de la formation en ingénierie au ministère de l'Enseignement supérieur qui y a réagi positivement, en attendant la concrétisation des réformes», a encore précisé M. Khalifa.

Les participants ont, pour leur part, recommandé de mettre en place des mécanismes de suivi pédagogique afin de développer les méthodes de formation et des mécanismes d'évaluation de l'adéquation entre la formation et l'emploi des ingénieurs.

I. B. (avec Tap).