Le Congrès du dialogue national économique, prévu pour le mercredi 28 mai 2014, pourrait être reporté. Et pour cause: les divergences restent profondes.
Il semble, en effet, difficile de trouver un compromis sur les décisions urgentes auxquelles ce conclave est censé aboutir. Les positions du gouvernement, de l’Utica (centrale patronale), de l’UGTT (centrale syndicale) et des partis politiques engagés dans ce dialogue restent très contrastées sur la plupart des sujets débattus. Le Front populaire a même déjà claqué la porte pour protester contre la tentation du gouvernement de faire supporter la charge de la politique d'austérité aux couches moyennes et démunies. Les responsables de l’UGTT, pour leur part, multiplient les déclarations soufflant le chaud et le froid. Vendredi, Anouar Ben Kaddour, son secrétaire général adjoint, a indiqué que le travail des commissions d’organisation se poursuit à un rythme soutenu, mais il a émis des réserves sur la possibilité d’arriver à un accord rapide sur les sujets de la négociation avant la date fatidique. Ces réserves laissent présager un possible retrait de la centrale syndicale, qui ne voudrait pas que sa participation puisse seulement servir à légitimer des décisions impopulaires, comme la levée des subventions sur les produits de première nécessité. Décisions du reste déjà prise et en cours de mise en oeuvre. «La centrale syndicale fait du pressing politique pour obliger le gouvernement à souscrire à une alternative clémente au plan antisocial du FMI», explique l’économiste Mohamed Chawki Abid à Kapitalis. Selon lui, «l'UGTT privilégie l’amélioration du rendement des recettes fiscales par la limitation des fuites fiscales estimées par les experts en la matière (dont le président du Syndicat des experts fiscalistes) entre 50% et 100% des recettes fiscales réalisées (soit entre 8 et 17 milliards de dinars par an).» I. B. |
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