«Il n’est pas logique que la Tunisie ouvre les secteurs du commerce et des services à l'investissement étranger et pas assez celui de la bourse», a estimé Chedly Ayari.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui parlait vendredi 23 mai 2014, en marge de sa participation à la 2e édition d’Investia 2014, le salon de la bourse et des services financiers, a souligné la nécessité d'ouvrir davantage la bourse de Tunis aux investisseurs étrangers afin de mobiliser les ressources financières dont l'économie a besoin au cours des prochaines années. Le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), Mohamed Bichiou, a déploré, pour sa part, que le volume des transactions étrangères dans la bourse ne dépasse guère 7%, ajoutant que l'objectif est de porter ce taux à environ 30%. La réalisation des objectifs tracés exige, cependant, l'augmentation de la contribution des étrangers aux nouvelles émissions, fixées actuellement à 20% du volume global de toute émission, et la dynamisation du marché alternatif de la bourse, a ajouté M. Bichiou. Le DG de la BVMT a relevé, à ce propos, plusieurs obstacles législatifs relatifs à la politique de change, qui interdit aux étrangers de détenir plus de 49% des actions d’une valeur sur la place de Tunis. Et d'ajouter que les investisseurs étrangers sont également interdits d'acheter des actions de sociétés commerciales, précisant que la participation des étrangers dans les capitaux des banques et sociétés d'assurance nécessite, quant à elle, l'obtention d'une autorisation. M. Bichiou a appelé, par ailleurs, à introduire des réformes régissant la participation des étrangers dans la Bourse de Tunis, de manière à faire du marché financier tunisien une destination attractive pour les investisseurs étrangers. I. B. (avec Tap). |
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