offre emploi 11 21Le litige opposant les chauffeurs de taxis à la société Ennakl Automobiles à propos du moteur défaillant de la Polo 7 ne semble pas près d’être résolu.

En effet, un sit-in a eu été observé, aujourd’hui, lundi 19 mai 2014, par des chauffeurs de taxis devant le Palais de Carthage, dans le but de porter à la connaissance des hautes autorités de l’Etat le litige les opposant au concessionnaire des voitures Volkswagen, Audi, Seat et Porsche en Tunisie.

Après le sit-in observé par des centaines de chauffeurs de taxis, le 6 mai courant, devant le siège d’Ennakl Automobiles, à la zone industrielle Charguia 1, au nord de Tunis, une délégation les représentant a été reçue par l’ambassadeur d’Allemagne en Tunisie.

«Il était très compréhensif et nous a promis de voir avec Ennakl Automobiles pour trouver une solution à l’amiable», raconte à Kapitalis Ridha Trabelsi, membre de la Chambre nationale des chauffeurs de taxis. Et d’enchainer que les choses tournent encore en rond, «car la société Ennakl tient à sa première proposition, c’est-à-dire réparer les moteurs défectueux. Mais nous tenons, de notre côté, à ce que le moteur soit remplacé par celui de la Polo 6 ou de la Golf 4. Nous avons encore discuté avec les responsables de la société qui vient de nous annoncer que les véhicules défaillants vont être réparés à chaque fois qu’ils tombent en panne et cela pendant une durée de 4 ans».

Cette solution semble ne pas satisfaire les chauffeurs de taxi qui se sont rassemblés, lundi 19 mai, devant le palais présidentiel de Carthage.

«Le conseiller du président provisoire de la république nous a promis de trouver une solution à l’amiable. Il nous a promis qu’entre-temps, le président va intervenir en personne pour faire suspendre le paiement des traites en attendant que nos véhicules soient en bon état de rouler», a ajouté le responsable syndical, joint au téléphone par Kapitalis.

Reste à se demander si le locataire du Palais de Carthage a le droit de se mêler d'un litige commercial et de donner des instructions à une entreprise privée.

S'il l'a vaiment fait, et on n'a aucune raison pour ne pas croire M. Trabelsi, on a là l'illustration des bévues qu'un président non élu et qui n'a pas encore compris le sens de ses fonctions, deux ans et demi après son intronisation par Ennahdha, est capable de faire.  

Z. A.

{flike}