Zied-Laadhari-EnnahdhaZied Laadhari considère que l’économie tunisienne se porte bien, contrairement aux affirmations du Premier ministre Mehdi Jomaa. Et de certains économistes...

Le député et porte-parole du mouvement Ennahdha, a appelé, vendredi, à poursuivre en justice les «pseudo-économistes» qui «induisent l'opinion publique en erreur», en communiquant des chiffres et des données erronés sur la conjoncture économique dans le pays.

«La situation n'est pas aussi catastrophique que le prétendent certains qui tentent d'avancer des arguments fallacieux pour servir des agendas politiques», a-t-il affirmé, l d'une rencontre, vendredi, à la cité Ennasr, gouvernorat de l’Ariana, au nord de Tunis, sur «les défis politiques et la réalité économique en Tunisie».

Les manœuvres opérées par certains acteurs politiques, dans le dessein de compromettre le processus démocratique, ne pourront pas saper les bonnes volontés, ni freiner leur enthousiasme à aller de l'avant sur la voie de l'instauration des fondements de la démocratie, a-t-il martelé.

A cet égard, il a regretté de voir certains acteurs politiques nourrir les craintes de la population quant à l'incapacité de l'Etat de verser les salaires, à l'imminente faillite des entreprises publiques et privées et à l'augmentation du volume des dettes.

Corroborant l'hypothèse de Zied Laadhari, l'économiste Skander Rekik a affirmé, de son côté, que la situation économique est loin d'être catastrophique, dans la mesure où la Tunisie n'est pas en période de récession économique.

A ce propos, M. Rekik a dénoncé les propos tenus par le chef du gouvernement Mehdi Jomaa, qui avait déclaré que l'Etat serait dans l'incapacité de verser les salaires, estimant que ces déclarations étaient porteuses d'un «message alarmant» qui a eu un impact négatif sur les milieux financiers et économiques ainsi que sur la population.

Donc, à en croire M. Laadhari, l’endettement (bientôt 50% du PIB), le déficit budgétaire (+7%), l’inflation (+7%), le chômage (17-18% de la population active), entre autres clignotants rouges de l’économie tunisienne ne devraient pas inquiéter outre mesure les membres du gouvernement ni être discutés en public par les économistes.

Ces données devraient, donc, selon lui, être cachées à l’opinion jusqu’à ce que le pays aille dans le mur. Décidément, en matière d’irresponsabilité politique, ces Nahdhaouis ont dépassé toutes les limites. Et ils refusent d’admettre que c’est leur gestion calamiteuse des affaires de l’Etat, celle des deux gouvernements Hamadi Jebali et Ali Larayedh, qui a mené le pays au bord de la banqueroute économique.

I. B. (avec Tap).

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