Le gouvernement ne reviendra pas sur les nouvelles taxes sur les véhicules instaurées par la loi des finances 2014, a indiqué le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, au cours d’une conférence de presse, mercredi après-midi.
Cette conférence de presse fait suite aux mouvements de protestation dont le pays a été le théâtre depuis deux jours contre les nouvelles taxes sur les véhicules prévues dans la loi des finances 2014. M. Fakhfakh, droit dans ses bottes, a expliqué que les nouvelles taxes sont nécessaires pour préserver les équilibres financiers du pays. Ils vont mobiliser des ressources qui permettront de créer un certain équilibre entre les ressources et les dépenses publiques prévues par la loi des finances 2014. M. Fakhfakh a, par ailleurs, mis en garde contre la reproduction du scénario grec si les protestations se poursuivent, en ajoutant que le gouvernement continuera à dialoguer avec les agriculteurs et toutes les parties concernées. Cette intransigeance de M. Fakhfakh et du gouvernement Larayedh s’explique aisément. Avant de céder le témoin au gouvernement de technocrates indépendants que va constituer Mehdi Jomaâ dans les prochains jours, M. Larayedh et son équipe ne veulent pas donner l’impression de reculer devant la pression de la rue. D’un autre côté, rien n’oblige M. Larayedh à reculer, qui plus est, quelques heures ou quelques jours avant de quitter le Palais de la Kasbah. Grand manoeuvrier devant l’Eternel, le chef du gouvernement sortant n’a pas résisté au plaisir de céder... la patate chaude à son successeur : une manière de lui compliquer la tâche. Qui a dit que la Tunisie et les Tunisiens ont jamais compté pour M. Larayedh et pour son parti, Ennahdha en l’occurrence? Y. N. M. |