Dans le cycle des Mardis de l’Atuge, une rencontre se tiendra le mardi 19 novembre, à 19h30, à l’hôtel Concorde, les Berges du Lac, sur «l’impact de la politique des prix de l'énergie sur la compétitivité des industries tunisiennes».
On annonce la participation de Mehdi Jomaa, ministre de l’Industrie, et Fethi Nouri Zouhair, professeur des universités en sciences économique et spécialiste en énergie. Le thème de la rencontre s’est imposé après que le ministère de l’Industrie ait décidé de procéder à une augmentation des tarifs de l’électricité en Tunisie. Vérité des prix ou compensation? Cette nouvelle augmentation, qui intervient après une première hausse de 8% des tarifs-entreprises en 2012, concernera principalement les industries dont le niveau de consommation dépasse 300 kW/h. Le déficit énergétique du pays couplé à l’augmentation des prix des hydrocarbures créent une pression de plus en plus forte sur le budget de l’Etat, en particulier au travers de la Caisse générale de compensation (CGC) dont le niveau d’intervention atteint 20% du budget de l’Etat, niveau qui a presque quadruplé en 3 ans. Si la vérité des prix s’impose de plus-en-plus en matière énergétique, il n’en reste pas moins que la question de l’opportunité d’une telle décision et de son timing reste posée. L’entreprise tunisienne est aujourd’hui confrontée à une situation de crise. Subissant les assauts du commerce parallèle, elle est soumise tour-à-tour à une pression fiscale plus forte, une augmentation du coût de la main d’œuvre sans contrepartie, un resserrement des conditions de crédit avec une augmentation du niveau des impayés. L’entreprise tunisienne sera-t-elle en mesure de supporter cette nouvelle dégradation de sa structure de prix et donc de sa compétitivité? Sur un plan plus général, cette augmentation ne vas pas contribuer à améliorer la compétitivité du site Tunisie, et risque de se traduire par un recul au niveau de l’attractivité des investissements étrangers. Quel sera l’impact de cette augmentation sur le tissu industriel tunisien? Quelles mesures d’accompagnement pour protéger les entreprises dans le contexte actuel? Quel code pour favoriser les énergies alternatives et de nouveaux modes de production? Quelles autres pistes de réflexion et d’action pour améliorer le bilan énergétique du pays sans affecter la compétitivité de nos entreprises? Ce sont-là autant de questions qui seront abordées lors du débat avec le ministre de l’Industrie, qui est également en charge de l’énergie. Source: communiqué. |