Le déficit courant s’est inscrit à un niveau élevé, au cours des 8 mois de 2013 (5,4% du PIB contre 5,7% en 2012), maintenant ainsi les pressions sur la balance des paiements.
Le Centre tunisien de veille et d'intelligence économique (CTVIE), dépendant de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), qui a publié ces chiffres, explique ce déficit par le creusement du déficit du commerce extérieur et le maintien de la baisse des investissements directs étrangers, évaluée à -0,7%, au cours de la période étudiée, par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Les consommations privée et publique ont représenté, respectivement, en moyenne, 67,7% et 17,6% du taux de croissance du PIB à prix constants, durant la période 2011-2013, contre une stagnation des autres composantes clés de la demande, et en particulier l'investissement, dont la contribution au PIB a régressé de 22%, en moyenne, contre 24,5% en 2010. La période de post-révolution a été marquée par le recul des taux de croissance de la valeur ajoutée de deux secteurs clés de l’économie tunisienne, à savoir les mines (-52,2%) et le tourisme (-20,7%) en 2011, indique encore le CTIVIE. L’Etat table sur une hausse de 9,7% du premier secteur, avec la fin des grèves et sit-in dans le bassin minier de Gafsa, et de 3% pour le second en 2013, avec la reprise des principaux marchés. Les services non marchands d'administration publique ont cru, quant à eux, jusqu’à fin août, à une moyenne de 6,8% (contre 4,8% au cours de la même période en 2010). «Cette hausse a contribué, artificiellement, à la dynamique de croissance en raison des recrutements massifs dans l'administration publique (48.000 nouveaux fonctionnaires) et des augmentations substantielles des traitements et salaires publics, suite à des multiples revendications salariales satisfaites par les autorités», indique encore le centre. I. B. (avec Tap). |